Pouvez-vous présenter brièvement la plateforme de soutien aux aidants ?

La plateforme de soutien et d’accompagnement des aidants est un dispositif porté par le GIPSAP. Son but est d’améliorer la qualité de vie des proches aidants et de favoriser un éveil de conscience de l’aidant sur son rôle, tant au niveau de sa mission que de ses limites. Pour se faire, la Plateforme dispose :

D’un service d’écoute, d’information et d’orientation :

• Un numéro vert unique : 0 800 530 002
• Un site internet : La Réunion des aidants
• Une page Facebook : @LaReuniondesaidants
• Une caravane d’information : La Karavan Sakiaid

D’un service d’accompagnement :

• Accompagnement individuel

• Soutien psychologique
• Accompagnement social
• Répit à domicile
• Répit hors domicile

• Accompagnement collectif

• Café des aidants
• Activité bien-être
• Atelier d’information et de sensibilisation
• Activité de prévention santé
• Formation
• Séjour de répit

Pouvez-vous partager des retours d’expérience d’aidants ayant bénéficié du soutien de la plateforme ?

L’accompagnement des aidants est différent en fonction de l’histoire de l’aidant, de son lien avec son aidé, du contexte de la mise en place de ce rôle d’aidant, de la pathologie de l’aidé, de l’environnement de l’aidant…Pour autant, les problématiques auxquelles ils sont confrontés se rejoignent souvent. C’est pour cela qu’il est important de prendre en compte l’aidant dans sa globalité et surtout sa temporalité dans l’accompagnement proposé.

Il sera difficile de faire un choix de situations, car nous avons constamment des retours des aidants qui mettent en avant la plus-value de nos actions, qui leur permettent d’être outillés et faire face aux difficultés du quotidien.

Ils mettent en avant l’humanité de notre accompagnement. En ayant accès à nos différents outils d’accompagnements, nous avons permis à certains aidants de pouvoir bénéficier pour la première fois d’un espace de parole (via le café des aidants), de bénéficier d’une prise en charge psychologique et de pouvoir lever des freins quant à une prise en charge bienveillante de leur aidé, de pouvoir partir pour la première fois en vacance (via l’accès à notre Maison de répit), de permettre à des aidants de pouvoir verbaliser des situations de maltraitance, de remettre du lien dans des fratries en remettant au centre des préoccupations la prise en charge de l’aidé…mais c’est aussi accompagner l’aidant à se « construire » ou à se « reconstruire » lorsqu’il n’est plus dans son rôle d’aidant (décès de l’aidé, institutionnalisation…)

Comment la plateforme s’adapte-t-elle aux évolutions des besoins des aidants au fil du temps ?

Nous restons en constante veille sociale sur la question des aidants et cela tant au niveau du tissus local que des dispositions nationales.

L’évaluation de nos différents dispositifs, couplée aux remontées des problématiques rencontrées par les aidants, nous permettent aujourd’hui d’avoir une réelle expertise sur la question des aidants et de pouvoir adapter nos outils, afin d’être au plus près des difficultés des aidants et ainsi leur apporté la réponse la plus adaptée.

Notre objectif est d’outiller les aidants pour que la prise en charge à domicile soit une prise en charge de qualité et cela autant pour l’aidé, que pour l’aidant.

Avez-vous des projets ou des initiatives à venir sur la plateforme pour améliorer le soutien aux aidants ?

Nous avons développé de nouvelles actions cette année avec notamment des :

 

• journées thématiques
• Journée d’initiation aux gestes de 1er secours
• Journée gestes et postures (avec la création d’une chambre des erreurs)
• Journée nutrition
• Les rendez- vous santé (entretien avec une IDE, pour faire un bilan santé de l’aidant et une prise des constantes)

 

• D’autres actions verront le jour en cours d’année et nous ne manquerons pas de les partager à nos partenaires.

Quels conseils donneriez-vous aux aidants qui recherchent un soutien ?

Je leur dirai d’OSER. Oser parler de leurs difficultés, de leurs émotions, d’accepter d’avoir des limites et surtout de solliciter de l’aide.

• Il ne faut pas attendre que la situation se dégrade pour solliciter un soutien : comme dans les consignes de sécurité en avion, il faut mettre son masque à oxygène avant d’aider l’autre personne à ajuster le sien. Pour aider l’autre : il faut être en capacité de le faire.
• Des solutions intrinsèques au GIPSAP peuvent être mobilisées et/ou en complément des dispositifs  mis en place par les acteurs du territoire.
  Parler est le premier pas vers une prise en charge.