Vis ma vie avec Eric, Coordinateur de la maison relais Calixte
1. Quelles sont les principales missions de la maison relais pour les personnes en situation de précarité ?
La maison relais Calixte, gérée par l’AAPEJ (Association d’Aide, et Protection de l’Enfance et de la Jeunesse), offre un soutien aux personnes en précarité à La Réunion. Fondée en 1936, l’AAPEJ accompagne les enfants, adolescents et adultes en difficulté sociale à travers différents pôles, notamment le pôle social. La maison relais Calixte s’inscrit dans une démarche solidaire en proposant un cadre de vie sécurisé, comprenant à la fois des logements individuels et des espaces communs, pour les personnes en situation d’isolement et d’exclusion. Elle accueille sans limite de durée des personnes souffrant de troubles psychiques stabilisés ou de conduites addictives orientées par le SIAO favorisant ainsi leur insertion sociale. Les résidents, en moyenne âgés de 54 ans, ont souvent traversé des périodes d’instabilité, d’errance marqués par de multiples accidents de la vie tels que la séparation, le chômage, la maladie, ou la perte de logement. La majorité d’entre eux souffre d’isolement relationnel.
La maison relais Calixte, gérée par l’AAPEJ (Association d’Aide, et Protection de l’Enfance et de la Jeunesse), offre un soutien aux personnes en précarité à La Réunion. Fondée en 1936, l’AAPEJ accompagne les enfants, adolescents et adultes en difficulté sociale à travers différents pôles, notamment le pôle social. La maison relais Calixte s’inscrit dans une démarche solidaire en proposant un cadre de vie sécurisé, comprenant à la fois des logements individuels et des espaces communs, pour les personnes en situation d’isolement et d’exclusion. Elle accueille sans limite de durée des personnes souffrant de troubles psychiques stabilisés ou de conduites addictives orientées par le SIAO favorisant ainsi leur insertion sociale. Les résidents, en moyenne âgés de 54 ans, ont souvent traversé des périodes d’instabilité, d’errance marqués par de multiples accidents de la vie tels que la séparation, le chômage, la maladie, ou la perte de logement. La majorité d’entre eux souffre d’isolement relationnel.
- Un couple d’« hôtes » organise des animations et apporte aux résidents une aide dans la vie quotidienne faisant de la maison relais un lieu de vie où chacun peut s’épanouir :
- • Petits-déjeuners et cafés : moments conviviaux organisés deux fois par semaine
- • Repas partagés
- • Jardinage : entretien du potager
- • Activités sportives et sorties : marche, pétanque, pique-niques mensuels, jeux de société.
- En partenariat avec d’autres associations, des activités autour de la nutrition et des activités culturelles (séances de lecture et de théâtre avec l’Association Lire pour s’en sortir) sont également proposées. Des échanges avec les habitants du quartier visent à intégrer les résidents dans la vie locale.
- Au sein de la maison relais, mon rôle est d’assurer l’animation et la régulation de la vie quotidienne. Concrètement, ma mission s’apparente à une « gestion de proximité » :
-
• Organisation de la vie quotidienne : je planifie les activités de la semaine et assure une présence sociale régulière.
- • Animation des activités hebdomadaires : je coordonne les repas partagés, l’entretien du potager, les sorties, et autres activités afin de favoriser un environnement de vie dynamique et solidaire.
- • Soutien et implication des résidents : j’encourage leur participation aux activités du quartier et je les rassure au quotidien.
- • Représentation de la maison relais Calixte auprès des instances extérieures
- • Coordination des travaux en collaboration avec le responsable technique
- • Gestion de la trésorerie
- De plus, je fais le lien avec la direction, la comptabilité, les services de tutelle, le bailleur et les différents partenaires. Cette coordination est essentielle pour le bon fonctionnement de la maison relais et le bien-être des résidents.
- 3. À quoi ressemble une journée type pour vous ?
- Au sein de la maison relais, chaque journée est différente. Il n’y a pas vraiment de journée type en raison des parcours d’addictions des résidents. Mon rôle est d’être constamment à l’écoute des résidents et de répondre à leurs besoins. En plus de cela, je les accompagne dans la gestion administrative et financière en actualisant les dossiers Pôle emploi, en effectuant les déclarations RSA, retraite, et impôts pour ceux qui ne sont pas sous tutelle. Je m’assure également du renouvellement de la CMU ou de l’AAH en collaboration avec les mandataires judiciaires et je les accompagne dans leurs courses quotidiennes.
Je compose avec ces diverses responsabilités tout en respectant les temps forts d’échange avec les résidents puisque les journées sont structurées autour de leur rythme de vie.
- 4. Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous faites face dans votre travail et par les résidents de la maison relais ?
- Nous rencontrons quelques difficultés au sein de la maison relais. Tout d’abord, il y a le déni persistant de la pathologie addictive de certains résidents malgré les efforts de sensibilisation. Ensuite, les tensions entre résidents, souvent liées à leurs passés difficiles dans la rue, compliquent la gestion des règles de bon voisinage.
Lorsque des résidents rencontrent des difficultés financières, nous les orientons vers les travailleurs sociaux des dispositifs de droits communs mais ces personnes reviennent souvent vers nous. Il est important de préciser que notre rôle principal en tant que binôme d’hôtes en maison relais est de faciliter la vie quotidienne et de servir de lien entre les résidents et les services nécessaires sans pour autant assumer la responsabilité de tous les aspects sociaux.
Enfin, nous devons composer avec des contraintes budgétaires, mais nous bénéficions de partenariats solides qui nous aident à maintenir le bon fonctionnement de la maison et à offrir un soutien approprié aux résidents, favorisant ainsi leur intégration dans le quartier.
- 5. Comment collaborez-vous avec les professionnels de la santé et du social, et quelle est l’importance de ces partenariats pour votre mission ?
- Nous collaborons étroitement avec l’EPSMR, le CSAPA (Centre de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie), ainsi qu’avec diverses associations, Info Santé, et des cabinets de médecins libéraux. Ces partenariats, renouvelés régulièrement, sont essentiels pour la coordination efficace et la réalisation de notre mission.